(1) Connaître les caractéristiques en IRM de la méningite tuberculeuse.

(2) Illustrer les différents aspects en IRM de la méningite tuberculeuse.

(3) Préciser l’apport de l’IRM dans la détection des complications et la surveillance au cours du traitement de la tuberculose neuro-méningée.

Étude rétrospective de patients ayant présenté une méningite tuberculeuse entre 1996 et 2019. Tous nos patients ont bénéficié d’une IRM cérébrale et/ou médullaire dans le bilan initial de leur pathologie. L’origine tuberculeuse de la méningite a été retenue sur des critères biologiques, bactériologiques et/ou anatomopathologiques. En l’absence de ces critères, l’association d’un faisceau d’arguments radio-cliniques et l’évolution favorable sous traitement antituberculeux étaient suffisantes pour retenir l’origine tuberculeuse.

Une IRM de contrôle a été réalisée si complication ou après la fin du traitement.

Nous avons colligé 46 patients âgés entre 6 mois et 89 ans, avec une prédominance féminine. L’IRM a montré une atteinte méningée dans tous les cas, un tuberculome (20 cas), une encéphalite (3 cas) et une myélite (3 cas). L’atteinte méningée a été sous forme de : leptoméningite seule (38 cas), pachyméningite seule (3 cas) et association lepto- et pachyméningite (5 cas). La leptoméningite a été diffuse uniquement dans un cas et focale ou multifocale dans 37 cas. Elle était prédominante au niveau des citernes de la base. La pachyméningite était focale dans tous les cas.

Des complications ont été retrouvées : hydrocéphalie (12 cas), lésion ischémique (4 cas) et atteinte des nerfs crâniens (3 cas).

La méningite tuberculeuse constitue la forme la plus grave de l’infection par le Mycobacterium tuberculosis. L’IRM constitue le gold standard dans le diagnostic précoce, la détection des complications et le suivi des méningites tuberculeuses (Fig. 1, Fig. 2).